13 novembre 2006
Un sentiment de
Désormais, il n'existe plus la réalité, mais des "sentiments de". Si vous êtes dans une zone dangereuse, vous n'êtes pas en insécurité, mais vous souffrez d'un "sentiment d'insécurité". De même, si vous dormez dans la rue, ce n'est pas que vous êtes pauvre, mais que le "sentiment de précarité" monte dans l'opinion publique.
C'est la même rhétorique qu'utilise les candidats qui, à l'instar de madame Ségolène Royal sur France Inter ce matin, parlait de donner aux Français le "sentiment de participer". L'essentiel, ce n'est donc pas de participer, mais d'en avoir le sentiment. Dont acte.
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